vendredi 30 mars 2007

Je suis orpheline...

Stolvezen Haydran,
Ma soeur de coeur,
A repris le chemin de la mer aujourd'hui...
Ces 11 jours vont être longs...
Toute seule à mener la barque!
Cela m'effraie un peu...
Je te souhaite bon retour
Dans ton autre pays,
Dans ton autre dimension...

mercredi 28 mars 2007

Souvenirs d'Emanglons

Sans motifs apparents, tout à coup un Emanglon se met à pleurer, soit qu’il voie trembler une feuille ou tomber une poussière, ou une feuille en sa mémoire tomber, frôlant d’autres souvenirs divers, lointains, soit encore que son destin d’homme, en lui apparaissant, le fasse souffrir.

Personne ne demande d’explications. On comprend et par sympathie on se détourne de lui pour qu’il soit à son aise.

Mais, saisis souvent par une sorte de décristallisation collective, des groupes d’Emanglons, si la chose se passe au café, se mettent à pleurer silencieusement, les larmes brouillent les regards, la salle et les tables disparaissent à leur vue. Les conversations restent suspendues sans personne pour les mener à terme. Une espèce de dégel intérieur, accompagné de frissons, les occupe tous. Mais avec paix. Car ce qu’ils sentent est un effritement général du monde sans limites, et non de leur simple personne ou de leur passé, et contre quoi rien, rien ne se peut faire.

On entre, il est bon qu’on entre ainsi parfois dans le Grand Courant, le Courant vaste et désolant.

Tels sont les Emanglons, sans antennes, mais au fond mouvant.

Puis, la chose passée, ils reprennent, quoique mollement, leurs conversations, et sans jamais une allusion à l’envahissement subi...


Extrait du 'Voyage en Grande Garabagne' d'Henri Michaux.

C'est une texte que j'avait étudié en première. On avait une prof plutôt originale qui aimait la poésie en prose. Une forme de poésie plus libre car libérée du carcant des vers, des rimes et des peids. Une poésie peut-être plus banale et pourtant méconnue.
Je me souviens de ces Emanglons, de leurs émotions et des miennes : ces peines inexprimables que l'on garde en nous et qui nous glissent des yeux dans un profond silence sans que l'on puisse les retenir. Nul ne peut saisir la profondeur de cet instant de pleurs. Ces mots me sont translucide, liquide. Ils expriment une tristesse commune, la sensibilité collective d'un instant. C'est l'eau des larmes mêlée à l'eau de pluie ; un dégel muet, un ruissellement... un renouveau. Le renouveau d'un vague printemps.

samedi 24 mars 2007

Rêve de printemps chaud...

Mai 2006, lors de mon escale à Rabat...
Chaleur torride du Grand Sud et bouffées océanes...


vendredi 23 mars 2007

Couleurs de roses


Alors noie-toi dans le pourpre des roses
Pour t'abreuver de printemps...
Non, que dis-je... Dans le rose...

jeudi 22 mars 2007

Fou vertige du temps !

Il y a quelques jours à peine, il faisait beau, il faisait chaud... Le ciel était bien bleu, le vent doux.
Et puis le Printemps est arrivé.
Maintenant il fait froid, gris. Le ciel pleure des gros grêlon en guise de larmes, le vent est glacial et perce comme des lames... le temps est fou !!!
L'hiver s'est envolé pour revenir plus violent par la porte du printanière qui aurai du s'ouvrir toute grande. Et moi, j'attends le printemps, pas celui des poètes, du cinéma ou du calendrier mais le vrai :


Ode au Printemps

Oh! mon beau Printemps, où es-tu donc allé ?

Dans quelles contrées plus douce te retiens-t-on ?
Les jours qui rallongent ne me semble plus longs
Sans toi, je suis si triste que je reste cloîtrée.

Oh! mon Printemps, dépêche toi je t'attends.
Penchée à la fenêtre je guette dehors
L'hirondelle qui ramènera à bon port
le bleu du ciel et la chaleur du Printemps.

lundi 19 mars 2007

Nausicaa de la Vallée du Vent

En cette période pré printanière, de renaissance végétale où le vent souffle plus fort, allons faire un tour dans la Vallée du Vent de la princesse Nausicaä. Ce dessin animé ressorti l'été dernier est vieux de plus de 20 ans déjà. Kase no tami no Nausicaa a vu le jour sous la plume de Hayao Miyasaki qui l'a fait passer du papier à la lumière en 1984. C'est un peu l’œuvre initiale, la genèse dans laquelle on trouve déjà tous les thèmes chers à cet artiste de génie du pays du Soleil levant.
Mille ans après la destruction de la civilisation industrielle l'existence des humains est menacée par l'extension d'une forêt toxique peuplée d'insectes géants : le Fukaï. Protégée des pollutions par les vents marins, le petit royaume de la Vallée du Vent abrite un peuple pacifique. La princesse Nausicaä, aimant toute forme de vie, cherche à comprendre et protéger la forêt toxique dans le plus grand secret. Mais un jour arrive dans la Vallée des humains voulant détruire le Fukaï...




Certes, l'adaptation cinématographique est un peu pâle au regard des oeuvres suivantes, mais la force émotionnelle qui s'en dégage est intacte. Et le message porté par Nausicaä est essentiel pour l'avenir : vivre en paix et en harmonie avec la nature et les autres peuples où mourir en les détruisant.





dimanche 18 mars 2007

Invitation à l'univers d'Ildosun...


Elle inventait une vallée
Serpentant entre les gorges grises,
Des montagnes
Sous le couvert des arbres
Regardant vers la mer.
Le fleuve était grand
Comme un nuage apaisé et lisse,
Les remous suspendus
Dans le reflet du ciel.

jeudi 15 mars 2007

Printemps au Stangalar

Ce n'est pas encore officiel mais c'est pourtant dans l'air. Le ciel est plus bleu, le soleil plus matinal, plus chaud, plus brillant. Il éveille à la vie d'innombrables fleurs : les primevères sont revenues égayer les talus...


Au Stang-Alar, les arbres sont en fleurs. Les magnolias surtout, avec leurs fleurs immenses et trop lourdes... comme des nymphéas bercés par le vent plutôt que par l'eau. Images :



Et les Vertiges se parent de nouvelles couleurs... les couleurs du printemps.

lundi 12 mars 2007

Complainte médiévale

Je mets ce poème en introduction à la ‘Dalle brisée’. Les deux vont ensemble.
‘La Dalle brisée’ est un poème qui évoque un célèbre couple d’amant dont l’histoire se termina de manière tragique. J’avais écrit ce poème en hommage à un autre texte, d’un auteur anonyme, mais qui m’évoque un autre couple dont je reparlerais sans doute.
Cette complainte du XIIième siècle pourrai sans doute convenir à bien d’autres amants.


Complainte du XIIèime siècle.


Ah ! Qu’enterré à tes côtés
Je mourais heureux,
Puisque c’est ce que peut l’amour
Nous donner de mieux !
Car te survivre ne serait
Que mort lente, ô Dieu !
Et pour vivre, une moitié d’âme
Est vraiment trop peu...
Je laisse reposer ma lyre ;
Ah ! Que ne peut ainsi finir
L’affres qui ne tenaille !
Ma voix est rauque de gémir,
Mes mains lasses de se meurtrir,
Et mon esprit défaille...


Anonyme.

Réminiscences : La dalle brisée

Réminiscences

Brest, le 27 novembre 1998.


La dalle brisée


Ecoute en mon cœur blessé
Battre l’amour
Et les larmes brisées
Des anciens jours :
Les cloches ne sonnent plus depuis longtemps
Sur le parvis désuni des amants
Et dans la nuit
La complainte se tait.
Ne pourras-tu jamais
Reprendre à Dieu
Ta parole donnée ?
Ou revenir dans le temps,
Près de moi,
Un jour
Seulement,
Une heure
Peut-être,
Avant que la Mort ne nous enlève
Et nous sépare à jamais :
Toi au ciel,
Et moi dans la triste éternité d’un enfer décadent.



Stolvezen Haydran

vendredi 9 mars 2007

Le printemps des poètes

Et oui, on est en plein dedans ^_^
Ce beau "Printemps" a commencé le 5 mars dans le plus grand silence. Je n'en ai toujours pas encore entendu parlé... l'approche des élections peut-être ? Mais de toute façon j'avoue ne pas trop me tenir au courant de l'actualité (surtout à la télévision).
:)
Le thème du jour (enfin du mois) : la lettera amorosa...
L'amoouur, ah l'amour, les amourettes, l'eau de rose, les grandes passions... vaste thème que celui-là qui pourtant ne m'a jamais si inspiré que ça. Va savoir pourquoi ?... à par l'amour tragique peut-être, et oui, j'ai un faible pour les tragédies : les belles histoires qui se terminent mal. Enfin par autre chose que la célèbre formule : "Ils se marièrent vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants..."

Je laisserai donc ce mois-ci un petit poème sur ce thème... car en cherchant bien, j'en aurai un (qui date un peu) qui pourrai correspondre au thème. Et si le cœur vous en dit n'hésitez pas à laisser un petit flocon amoureux... enfin un petit poème sur le thème de ce Printemps.

mercredi 7 mars 2007

Première pierre

Ce n'est pas vraiment la première, mais c'est symbolique : la dalle de notre futur "home sweet home" est faite, prête à supporter le poids de toute les autres pierres qui constitueront la maison.
C'est assez étrange de voir ça et de ce dire que bientôt (avant la fin de cette année) on sera chez nous. Vraiment chez nous. Ce sera un vrai bonheur de pouvoir aménager l'intérieur selon nos envies et je n'arrive pas encore vraiment à le croire. En tous cas je suis ravie de suivre la construction, la naissance de notre "chez nous"... et je croise les doigts pour que tout ce passe bien.

samedi 3 mars 2007

Trois

Le Chant des Séries : Série du nombre Trois

Trois parties dans le Monde :
Trois commencements et trois fins, pour l’homme comme pour le chêne.
Trois royaumes de Merlin, plein de fruits d’or, de fleurs brillantes, de petits enfants qui rient.

Le chant des Séries est issu de la série des "Compagnons du Crépuscule : Les Yeux d'étain de la ville glauque" de François Bourgeon. Son origine est une ancienne chanson bretonne intitulée 'Ar Rannoù' (Les Séries) extraite du "Barzhaz Breizh".