vendredi 29 juin 2007

Ciel d'été

Pour enchaîner avec le soleil couchant...
Mes yeux parcourent l'étendue vaste et infinie, le faux plafond du monde.

Veillée nocturne baignée de senteurs entrelacées et de trilles d'insectes.

Le regard frôle nonchalamment la Grande Ourse, puis la Petite Ourse.

Entre elles, le Dragon s'étire comme un fleuve sinueux,
ou comme un serpent.

Tous ces repères que les humains ont posé dans le ciel au cours des siècles,
depuis le Zénith jusqu'à l'Horizon...

Le Cygne que Stolvezen aime tant...
Il semble perdu, les ailes déployées,

Dans cette immensité d'étoiles...Deneb, Altaïr, Vega, les étoiles alpha du Triangle d'été...
Le Bouvier, La Couronne Boréale, et enfin...
Hercule et son torse imposant!... Enfin c'est ce que je me plais à imaginer...
On dirait bien un colosse dont la tête est très petite et le tronc énorme!

mardi 26 juin 2007

Soleil couchant

Que de souvenirs j'ai de ce poème appris dans mon enfance choisi parmi 3 autres poèmes évoquant le même sujet : le coucher du soleil.
Je ne me souviens que peu des autres... Il y en avait un de Verlaine je crois quant à l'autre? J'ignore si je m'en souviendrai un jour.

Mais il y avait celui-là :


Soleil couchant

Les ajoncs éclatants, parure du granit,
Dorent l'âpre sommet que le couchant allume;
Au loin, brillante encor par sa barre d'écume,
La mer sans fin commence où la terre finit.

A mes pieds, c'est la nuit, le silence. Le nid
Se tait, l'homme est rentré sous le chaume qui fume;
Seul, l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume,
A la vaste rumeur de l'Océan s'unit.

Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes,
Des landes, des ravins, montent des voix lointaines
De pâtres attardés ramenant le bétail.

L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre,
Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
Ferme les branches d'or de son rouge éventail.

José-Maria de Hérédia.



Un poème que j'ai choisi uniquement parce qu'il me transportait en Bretagne, dans ma Bretagne que j'aimais déjà tant. Parce que chacun des mots que je lisais m'évoquait, une image, un son, une odeur de là-bas. Oui, il me suffisait de fermer les yeux pour voir le soleil descendre doucement vers la mer et s'y enfoncé comme quand on rentre dans un lit moelleux mais trop froid, ce vieux lit aux draps de lin qu'il y avait chez ma Grand-Mère. Je revoyais l'exacte lumière de ce moment où le soleil couchant colore tout d'or et de feu, ce moment où même le ciel, la mer et le reste du monde s'habillent aux couleurs de l'astre solaire. Il me suffisait de fermer les yeux pour entendre la lointaine rumeur du vent assoupi, pour sentir son souffle devenu plus froid caresser ma joue et me faire frémir. Et je restais là, les yeux clos essayant d'entendre les cris des oiseaux marins et le ressac de la mer, jusqu'à sentir jusqu'à son odeur d'iode et de sel et le parfum de la lande couverte de bruyère et d'ajonc... Jusqu'à y être vraiment.


Peut-être est-ce à ce moment là que j'ai compris le pouvoir des mots et la force de la poésie. Celle qui permet d'être transporter ailleurs en un instant, celle de donner vie aux émotions, celle de transcender le quotidien et d'immortaliser l'éphémère...


samedi 23 juin 2007

Circle of life

C'est le prélude du Roi Lion.
Une chanson magnifique qui accompagne de manière magistrale les premières images de ce sublime dessin animé de Walt Disney, un des meilleurs de la période 'dorée' des années 90.
Ah ! Ce levé de soleil sur la savane.

Il n'y a vraiment rien d'autre à ajouter...

jeudi 21 juin 2007

Solstice

Il était une fois la valse des Saisons.

Une valse de toujours entre le Soleil et la Terre. Une valse infinie se jouant en suspension quelque part dans l'univers. Une valse répétée des milliards de fois, toujours la même.
Cette valse m'a toujours fascinée d'aussi loin que je me souvienne. Qu'il puisse y avoir des choses immuables dans notre monde est quelque part rassurant. L'Homme peut bien dérégler le climat, il n'empêchera pas la Terre de tourner autour de l'astre solaire. Le cycle des saisons, basé sur la durée des jours restera donc toujours le même. Aujourd'hui est donc le premier jour de l'Eté selon notre calendrier, non parce qu'il fait plus chaud mais parce que c'est le jour le plus long, le jour où le Soleil éclairera le plus longtemps notre hémisphère. Pour moi, ce jour est donc le Jour du Soleil avant d'être le 1er jour de l'Eté, avant d'être le jour de la Fête de la Musique.
Le Solstice d'Eté.
Il est curieux de voir comme les fêtes se sont regroupées autour de ce jour. Bien avant la Fête de la Musique on célébrait à cette même période les Feux de la Saint-Jean , quelques jours après il est vrai : dans la nuit du 24 juin pour être précise. Tout comme Noël est célébré dans la nuit du 24 décembre, quelques jour seulement après le Solstice d'Hiver . Rien d'étonnant à cela puisque les fêtes chrétiennes sont venues se greffer sur d'immémoriales fêtes païennes. Il est des rapprochements qui ne trompe pas. Il est des dates éternelles inscrites dans la Révolution de la Terre autour du Soleil.
L'étrange, de nos jours, est de voir le phénomène inverse à celui de la christianisation de ces dates. La fête de la Musique remplace aujourd'hui la Saint-Jean tout comme Halloween remplace la Toussaint...

Qu'importe le nom pourvu que l'on garde la mémoire de ces jours vieux comme le monde...

mercredi 20 juin 2007

Eté

Me voici de retour pour le premier jour de l'Eté, pour la Fête de la Musique, pour la Fête du Cinéma... c'est quand même fantastique.

Surtout après l'exécrable semaine que j'ai passé à bord, au poste maudit. Et comble de tout, j'avais oublié d'emmener ma musique et mon bouquin >__<
Heureusement que ma voisine de galère avait terminé celui que je lui avais prêté... Un que j'avais déjà lu, certes, mais un livre à lire tout de même. J'ai ainsi pu me replonger dans le royaume enchanté d'Aeden, suivre à nouveau les cours des élèves dieux, parcourir dans le désordre le cinquième tome de l'Encyclopédie du Savoir relatif et absolu... bref retourner faire un tour dans l'univers trépidant de Bernard Werber.
A part cela, rien à dire de cette fatigante marée qui m'a semblé une nouvelle fois interminable. Je n'ai même pas eu la force d'aller voir un petit film... c'est vrai qu'il n'y en avait pas eu de nouveaux non plus. Mauvaise semaine à oublier très vite...

Tournons donc la page et passons aux couleurs de l'Eté :)

samedi 16 juin 2007

La Brise


Le fabuleux 420 au mât de bois...
Une antiquité dans la baie!
Nous fûmes, voguant sur les flots,
Stolvezen et moi,
Admirer la côte magique
De son enfance...
J'ai aussi découvert,
Grâce à elle,
Quelques magnifiques
Oiseaux de mer,
Symbole de liberté,
Ces chers oiseaux
Que je connais davantage
Par la forme de leurs os!...
Et par leurs lointains cousins,
Ces témoins d'un monde disparu
Où l'homme n'existait pas!
J'ai aussi découvert
Que j'avais une voix
De soprano...
Lorsque le magnifique voilier
Penchait un peu trop
Sous les rafales
Du vent du large...
Lusci31 Esguelay

mardi 12 juin 2007

Resume

Of the week.

A peine rentrée de ma semaine de boulot : au travail !!!
Notre futur 'home sweet home' nous réclame son isolation. Nous voilà donc à installer des panneaux de laine de verre : déballer la dite laine, poser, dérouler, planter des clous, scotcher, ficeler le tous au beau milieu de la poussière et des éternuements inévitables. " A nos souhaits".
Merki bien à Papa, Maman et Beau-Papa d'être venu nous filer un coup de main pour ce pénible mais nécessaire travail. Maintenant notre maison ressemble à une chambre d'hôpital psychiatrique : elle est entièrement capitonnée de gros oreillers couleur de boue remplie de barbe-à-papa au citron. Et oui c'est à cela que ressemble le plus la laine de verre selon moi ^_^
Cela méritais bien une photo.

Ensuite la famille s'est agrandi d'une charmante petite fille. Un pur bonheur.

Et puis Esguelay, alias Lusci, alias ma meilleure amie (MMA pour reprendre l’expression de Same ^_^), alias ma Sœur de Cœur... est venue nous rendre une petite visite, dûment accompagnée de son cher et tendre et de la tuture de feu. Un autre grand moment de bonheur. Surtout que pour la première fois j'ai pu emmener Lusci faire un petit tour en mer découvrir de l'intérieur la baie où j'ai passé toutes les vacances de mon enfance.
Sans compter que l'oncle et la tante de mon père étaient également venu nous rendre une petite visite. Il n'en a pas fallu davantage pour que les délicieux repas préparés par ma petite Maman s'éternise jusqu'au crépuscule. Nous laissant juste le temps d'aller faire une petite ballade digestive avant la tombée de la nuit.
Le lendemain : visite très matinale de "mon cher" bateau... celui où je vais retourner bosser dès ce soir. Arfff pas le temps de souffler 7 jours qu'il faut déjà y remettre les pieds.
Nous avons terminé ce beau week-end par une petite promenade nocturne au parc de Penfeld, écoutant avec ferveur le chant des oiseaux. Ces oiseaux qu'Esguel aime tant et qu'elle reconnaît au chant. La grive musicienne dominait l'orchestre du soir.
Et le week-end touchait à sa fin, hélas :'(
A peine étiez vous parti que je me posais déjà la question :
"Quand reviendrez-vous ?"

Aujourd'hui : repos. Bien mérité celui-là. Avant de repartir en mer, avant mes prochains 7 jours de repos... vivement la semaine prochaine :)


lundi 11 juin 2007

Retrouvailles

Quel bonheur de se retrouver, après plus d'un an...
Il est vrai que le temps passe vite.
Mais finalement vous êtes venus.
Et le week-end fût beau. Plus beau que d'habitude... Oui, les amis, les vrais, rendent la vie plus belle, et les week-end trop courts.
Vivement nos prochaines retrouvailles...


mercredi 6 juin 2007

Chocolat Lunaire...

D'où viennent ces étranges structures?
D'une terre austère et halée...
Perdue dans les brumes de chaleur
Du Grand Sud...
Aux portes du désert.
Au pied des immenses terrils...
Dans les vapeurs
D'une mer depuis longtemps disparue...
Ces fonds marins pétrifiés...
Aux mille aiguilles
De prédateurs défunts.

Lusci31 Esguelay

Sans retard

Et oui, pour une fois j'ai pu publier la sixième partie du Chant des Séries en direct.
Ah! Comme c'est bien d'être de retour chez soi après une nouvelle semaine passée en mer, loin de tout, à bosser dur, à faire des heures sup' (même pas payées pour certaine !!!)... >__< Mais ni pensons plus... ces heures 'oubliées' seront sans doute comptées la semaine prochaine (on peut toujours rêver, non ?). De nos jours, il faut savoir ne pas trop se plaindre et 'bénir' le travail que l'on a. J'en rage, j'enrage... Enfin, j'ai encore à peu près échappé au poste ingrat : trois heures seulement cette marée et le reste du temps juste pil-poil où il faut. Donc parfait. Pourvu que ça dure. De retour sur terre, mes yeux se sont encore émerveillés de voir à quel point la nature à encore fait un grand bon en avant (pour reprendre l'expression de Mao). Les arbres sont plus verts, beaucoup plus verts, plus touffus aussi et le soleil brille plus longtemps, étirant les journées, repoussant la venue de la nuit...


Six

Le Chant des Séries : Série du nombre Six.

Six petits enfants de cire vivifiés par la lumière de la lune ;
Si tu l’ignore, je le sais.
Six plantes médicinales dans le petit chaudron ;
Le petit nain mêle le breuvage,
Son petit doigt dans sa bouche.



Le chant des Séries est issu de la série des "Compagnons du Crépuscule : "Les Yeux d'étain de la ville glauque" de François Bourgeon. Son origine est une ancienne chanson bretonne intitulée 'Ar Rannoù' (Les Séries) extraite du "Barzhaz Breizh".