vendredi 31 août 2007

Le Mur

Est-ce la fin de l'été, la fin des vacances que je n'ai pas eues ? Est-ce du une certaine lassitude de presque-fin-de-saison-qui-n'en-fini-pas ? Est-ce encore cette question : mais que vais-je bien pouvoir faire après ?... Sans doute un peu de tout cela à la fois. Une envie d'évasion aussi.
Cette lassitude, cette atmosphère lourde de la 'rentrée' me donne l'irrésistible envie de m'échapper, de partir en vacances, à contre courant, comme toujours... même si ce n'est qu'en rêve.
Il y a un poème qui illustre ma sensation, un poème étudier en Première (une fois de plus).

Le Mur

Le pan de mur est en face, pour conjurer le cercle de ton rêve.
La tête contre une oreille du fauteuil gras, tu éprouves tes dents avec ta langue : le goût des graisses et des sauces infecte tes gencives.
Et tu songes aux nuées pures sur ton île, quand l’aube verte s’élucide au sein des eaux mystérieuses.
C’est la sueur des sèves en exil, le suint amer des plantes à siliques, l’âcre insinuation des mangliers charnus et l’acide bonheur d’une substance noire dans les gousses.
C’est le miel fauve des fourmis dans les galeries de l’arbre mort.
C’est un goût de fruit vert, dont surit l’aube que tu bois; l’air laiteux enrichi du sel des alizés…
Joie ! Ô joie déliée dans les hauteurs du ciel ! Les toiles pures resplendissent, les parvis invisibles sont semés d’herbages et les vertes délices du sol se peignent au siècle d’un long jour.

Saint-John Perse, Images à Crusoé, Éloges.

Ah!, vivement que ce mur s'effondre, vivement les vacances !!!

mercredi 29 août 2007

At last

Me voici une fois de plus de retour après une éprouvante semaine de dur labeur à bord de ma chère galère. Une dernière dure marée de pleine saison avant de retrouver l'accalmie de septembre. Une autre marée au poste qui me plait tant. Et une ultime marée à lire les ultimes aventures d'un certain sorcier. La dernière fois...
Dur de poser un point final à cette saga qui m'a accompagnée pendant... 5 ans. Oui, quand même!!
Enfin... pas tout à fait fini puisque je relirais ce dernier tome bientôt, en français. Pour être bien sûre que rien ne m'a échappé.

Je ne dirais rien de plus aujourd'hui à ce sujet... il me manque encore un certain recul. Je me sens encore un peu trop débordée par cette histoire, pleine de trop d'émotions contradictoires. Alors je vais faire un tri, remettre les choses dans l'ordre et dans leur contexte... après tout ce n'est qu'une histoire, qu'un livre pour enfant, pas de quoi être dans tous mes états. Et pourtant...
Pourtant, à la fin, je suis toujours 'hantée'.

mardi 21 août 2007

100°

Je n'en reviens pas... Ce message est le centième des Vertiges. ^_^

Si on m'avait dit que j'arriverai jusque là lorsque j'ai commencé, alors que je ne savais même pas comment faire un blog !!!
J'ai appris beaucoup de choses depuis : comment publier des images, comment mettre des liens, comment insérer de la musique ou un clip... et plein d'autres choses encore. Et puis surtout je ne suis plus toute seule dans cette aventure : Lusci vient souvent illuminer des ses belles photos le ciel bleu des Vertiges. Comme elle le dit elle-même le blog est un beau moyen de communiquer sur Internet car il permet de nombreuses choses, à commencer par le partage. Ce n'est pas vraiment un 'journal' comme un autre car il est interactif, car on peut le moduler selon ces envies... en faire un lieu personnel et unique.
Je crois que c'est donc le moment de dire merci à Blogger et aux autres 'supports' permettant de créer des blogs. De remercier aussi les inventeurs d'Internet et des outils de communication que l'on y trouve. Ils m'ont permis de rester en contact avec la famille et les amis qui sont loin. Ils m'ont aussi permis de faire la connaissance de personnes formidables que je n'aurai jamais eu l'occasion de connaître autrement.

C'est surtout l'occasion de dire merci à tous ceux qui sont venus se promener par ici :)

lundi 20 août 2007

Gaspacho

Depuis un petit moment me trottait cette idée de faire un gaspacho. Une délicieuse soupe froide d'origine espagnole à base de tomates que ma Mamie et ma Maman ne manquaient pas de faire pour agrémenter les repas des chaudes soirées d'été. J'ai toujours adoré ça et j'ai donc appris à le faire. Rien de bien compliqué en fait.

La recette
Ingrédients de base : des tomates fraîches, un petit peu de concombre, du poivron (rouge, vert, jaune), un peu d'oignon, de l'ail et de la mie de pain. Après on peu y ajouter diverses épices méditerranéennes selon les envies.
Façon : Couper tous les légumes et en faire une salade. Assaisonner le tout avec de l'huile d'olive, du vinaigre. Poivrer et saler. Et voilà, vous avez la salade qui sert de base à la réalisation du gaspacho. Ensuite il n'y a plus qu'à sortir le mixer et à y placer une partie de la salade de base à laquelle on ajoute un peu de mie de pain (environ la mie de 2 tranches) et de l'eau (environ un verre) avant d'appuyer sur le bouton qui réduira le tout en bouillie. Renouveler l'opération autant de fois que nécessaire pour obtenir suffisamment de soupe. Pour la consistance, rien de plus simple : rajouter de la mie si vous la voulez plus épaisse où de l'eau pour qu'elle soit plus liquide.

Il ne reste plus qu'à passer à table. Bon appétit.

Ratatouille

Hier soir, nous sommes allés voir Ratatouille, le dernier petit chef d’œuvre de Pixar racontant l'histoire d'un rat qui voulait devenir grand chef.

Comme à chaque foi, Pixar a mis les petits plats dans les grands. J'ai été bluffé par les prouesses techniques de ces animateurs de virtuel qui arrivent à créer à peut près n'importe quoi par ordinateur. Des égouts aux mets pleins de goût, des rats réalistes aux humains frôlant la caricature, des multiples ingrédients parfumés aux plats finalisés, tout y était. Et pour couronner le tout : la ville de Paris comme si vous y étiez. Certains plans ont réussi à me faire oublier que l'on était dans un film d'animation... enfin pas complètement puisque justement de l'animation il y n'en manquait pas. Le film est sans aucun temps mort des premières images jusqu'au générique de fin.
Avec, sans oublier, le traditionnel 'court métrage' d'introduction "extra-terrien", sans aucun rapport avec le corps du film mais qui est toujours très bien vu et qui m'a fait rire sans parole aucune.

Cette ratatouille là est vraiment délicieuse et se laisse déguster sans fin... Un vrai régal. Je n'espère plus qu'une seule chose maintenant, c'est qu'on le reçoive à bord pour que je retourne le goûter dans son emballage d'origine, en anglais.
Pour une petit visite du site, suivez le guide ^_^

samedi 18 août 2007

Errances d'été

Instants cristallisés de nos errances d'été...
Je laisse ces photos libres de mots.

Tournesol catalan
Paysage catalanBalade en Drôme
Dans les sous-bois du Vercors

vendredi 17 août 2007

Haleine de Glacier

L'espace d'un jour, nous nous sommes échappés vers le toit du monde.
Ici la nature s'étend loin de l'humanité grouillante.
Cris de marmottes, trilles de chocards et murmures de torrents impétueux
Viennent ponctuer le silence austère des grands sommets...
Quelques insolites de cette randonnée mémorable en Bérarde,
dans le Parc National des Ecrins...

Pierre et ciel
Torrent de pierre
Haleine de glacier

Méditation grisâtre

Méditation grisâtre


Sous le ciel pluvieux noyé de brumes salées,
Devant l’Océan blême, assis sur un ilôt,
Seul, loin de tout, je songe au clapotis du flot,
Dans le concert hurlant des mourantes rafales.

Crinière échevelée ainsi que des cavales,
Les vagues se tordant arrivent au galop
Et croulent à mes pieds avec de longs sanglots
Qu’emporte la tourmente aux haleines brutales.

Partout le grand ciel gris, le brouillard et la mer,
Rien que l’affolement des vents balayant l’air.
Plus d’heures, plus d’humains, et solitaire, morne,

Je reste là, perdu dans l’horizon lointain,
Et songe que l’Espace est sans borne, sans borne,
Et que le Temps n’aura jamais ... jamais de fin.

Jules Laforgue



C'est un poème que j'ai étudié en seconde ou en première, je ne sais plus. Il me fait irrémédiablement penser aux humides paysages marins perdus dans les brumes que je contemplais assise pendant des heures en écoutant quelques musiques sur mon baladeur. Impossible de distinguer le ciel de la mer, l'horizon était comme effacé. Impossible de distingué l'eau de l'air tant la bruine et le brouillard étaient mêlés. Même les couleurs semblaient se mélanger en un même gris uniforme.

Comme ma solitude me paraissait pesante alors, pesante et immense. Sans fin... comme les derniers mots de ce poème.


jeudi 16 août 2007

15 Août

C'était hier, c'était la tempête, la tempête du 15 Août.

Depuis que je suis toute petite, j'ai passé mes vacances en Bretagne, à Carantec. Depuis que je suis toute petite, j'aime la Bretagne et j'aime le vent qui vient de la mer. Ma Maman me racontait qu'alors que je savais à peine marcher, je me tenais sur la pointe du Cosmeur, les bras en croix face à ce souffle murmurant "Le Vent, le vent"... Heureuse.
Je me souviens, plus tard m'être sentie comme possédé par la force qui se dégageait des tempêtes de la fin des vacances. Je me souviens comme je les attendais ces tempêtes, ces vents venus de la mer, dessinant comme de gigantesques fleurs à la surface de l'eau. Je me souviens de la couleur des lourds nuages d'un gris d'orage, d'un gris anthracite presque noir et de leur contraste avec d'autres innocents nuages blancs. Je me rappelle la magnificence des rayons du soleil qui transperçaient le tout avec force, rendant chaque éclat de lumière plus intense, chaque coin d'ombre encore plus sombre. L'odeur de la pluie, de la terre, du sable, du varech et de l'écume des vagues... Tout, tout était plus intense. Ces jours me hantais lorsque j'étais loin d'elle, loin de ma Bretagne et de ses tempêtes.
Souvent, la première de l'été avait lieu le 15 Août, de tout temps il en fut ainsi : ma Maman en avait l'habitude. Elle me racontait que du temps où elle était plus jeune, les régates du 15 Août se déroulaient soit sur une mer d'huile dans un parfais calme plat, soit dans la tempête. Je me souviens des calmes plats de mes dernières régates...

Hier c'était la tempête, la tempête du 15 Août, de retour... pour ma plus grande joie.

mercredi 8 août 2007

Huit

Le Chant des Séries : Série du nombre Huit.

Huit vents qui soufflent,
Huit feux avec le Grand feu,
Allumés au mois de mai sur la montagne de la guerre.
Huit génisses blanches comme l’écume,
Qui paissent l’herbe de l’île profonde ;
Les huit génisses blanches de la Dame.

Le chant des Séries est issu de la série des "Compagnons du Crépuscule : "Les Yeux d'étain de la ville glauque" de François Bourgeon. Son origine est une ancienne chanson bretonne intitulée 'Ar Rannoù' (Les Séries) extraite du "Barzhaz Breizh".

lundi 6 août 2007

Sans girouette

Ce n'est pas toutes les semaines qu'il fait beau comme ça! Pas tous les week-ends non plus... surtout ces derniers temps où on avait plus l'impression d'être en novembre qu'en juillet. Mais depuis qu'août est arrivé, le soleil est enfin revenu mettre un peu de bleu au ciel et de baume au cœur.

Ce week-end était vraiment radieux, idéal pour sortir en mer. Nous avons donc pris le temps de gréer la Brise, de trimer comme deux bœufs pour l'emmener jusqu'à la mer (lointaine) pour qu’il nous emmène ensuite glisser sur les eaux bleues de la baie. Cette baie dans laquelle j'ai appris à naviguer et qui me rappelle tous pleins de souvenirs. Cette baie dont je connais le nom des plages, des falaises, des îles et des bouées par cœur. Une bien jolie ballade. Le seul et unique hic de ce petit tour en mer fut que la girouette ne nous indiquait pas d'où venait le vent mais uniquement le ciel. La faute aux vents de juillet qui avait fait sortir la girouette de ces gongs... et comme elle est plantée à a cime du mât, il nous fut impossible de la remettre en place avant de prendre la mer. Pas si grave, même s'il était plus difficile d'optimiser la position des voiles sans elle. Mais, après avoir lavé la Brise à grande eau, je me suis rendu compte que la girouette c'était purement et simplement envolée.

Disparu le bout de tissu rouge sang
Tout cousu de fils blanc
Par les dix doigts de ma Maman
Pour nous dire d'où vient le vent...
C'était pour la rime :)

Le lendemain, c'est donc sans aucun repère que nous sommes repartis en mer. Le vent soufflait plus fort, et surtout dans tous les sens. Mais cela ne nous à pas empêcher de retourner naviguer et de refaire un bon tour. Curieusement, le vent soufflait un peu moins fort au large. Nous avons néanmoins raté quelques virements de bord heureusement sans gravité... Il faudra encore nous entraîner à tourner sans celle qui tourne si bien dans le vent.

mercredi 1 août 2007

Cri du coeur : Ayé !

Ayé quoi ???
Ayé, fini la semaine de boulot ?
Ayé, j'suis d'retour à la maison ?
Ayé, l'été est enfin vraiment là ?...

Euh... ben, non..

AYE, je l'ai mon Harry Potter & the Deathly Hallows !!!
What else ???

La préparation à l'obtention du précieux bouquin fut longue :

J-22 : Première descente dans les rues de Plymouth de cette année et ce n'était pas pour faire les soldes, pas non plus pour acheter du thé... Non, si j'ai fait un aller-retour éclair dans notre port d'attache anglais c'était uniquement pour trouver un moyen d'obtenir le Précieux à un prix raisonnable (en accord avec mon porte-monnaie). Repérage concluant car j'y ai découvert la librairie magique proposant d'économiser la moitié du prix du Précieux en le réservant en avance. Intéressant, ça... mais ne serait-ce pas trop beau pour être vrai ?

J-18 : Je pianote sur mon ordi le nom de la librairie proposant cette offre, histoire de voir si cette offre alléchante ne dissimule pas quelques pièges inconnus. Et oui, elle est méfiante la Stol'. Non, point de piège en vu, tout à l'air en ordre. OUAI !

J-7 : Retour à Plymouth, direction la fameuse librairie. Objectif : commandé MON Harry Potter 7 à moi. Ah! Quelle sensation de bonheur et de pleine satisfaction une fois le sésame de la réservation en main !

J-4 : Me revoilà repartie en expédition dans les rues de Plymouth afin de réserver trois autres exemplaires du Précieux pour d'autres membres de l'équipage (dont ma sympathique coloc' de salle de bain). Trop gentille, que je suis :). Pour le coup j'obtiens des chocolats, des caramels et des bonbons en remerciements... Preuve que mes faiblesses sont bien connues à bord ^_^

Jour J : OUINNN, J'suis à la maison, le Précieux sort et je ne l'aurai pas avant encore une semaine...

J+2 : Flânant en ville, je me retrouve comme par hasard à la FNAC devant le Précieux à saliver. J'en fait le tour, je prends l'objet de ma convoitise dans les mains, l'ouvre... et le referme aussitôt. Peux bien attendre encore quelques jours, non ?

J+7 : Retour à Plymouth, les précieux sésames de réservation en main à échanger contre Le Livre tant désiré, tant attendu. AYE, je l'ai. Il est là, palpable, au fond du sac. Le soir même, enfin, je peux en commencer la lecture... Bonheur :)

Bon, bien sur, c'est de l'anglais, donc je ne lis pas vite... pas aussi vite que ce que je le voudrais. C'est que c'est dur de lire dans une langue étrangère, il faut souvent que je 'devine' le sens des mots que je lis, que je parcoure certaines phrases plusieurs fois afin d'en extraire le sens. Pas grave, j'avance. Lentement, mais j'avance. Et je comprends. Je vais poursuivre ce soir, et les autres soirs, pas à pas, chapitres après chapitres et j'arriverai au bout, bientôt, très bientôt. En espérant que cette fois, au moins, je parviendrai à résister à la tentation d'aller lire la fin ;)...