Le Renard et l'Enfant

Attirée par ce film depuis que mes yeux et mes oreilles s'étaient délectés de la bande annonce, je n'avais point trouvé le temps d'aller le voir alors qu'il est sorti il y a deux mois. Alors, avant qu'il ne disparaisse définitivement des salles obscures de Brest, je suis allée à la rencontre de ce renard et de cette enfant.

La magie leur rencontre m'a envahi dès les premières minutes du film pour ne plus me quitter. Les magnifiques images projetées sur l'écran m'ont plongé dans les beautés sauvages d'une forêt de montagne. A travers les yeux de l'enfant émerveillée par sa découverte du renard nous découvrons avec elle un autre monde : Celui de la nature sauvage qui existe en secret juste à côté de nous.

Si près et pourtant si loin...

Rares sont les fois où, allant me promener dans les bois, j'ai pu observer les nombreux animaux qui s'y trouvaient cachés. Par manque de chance ? Par manque de patience ? Par manque de discrétion ? Sans doute un peu de tout cela à la fois.
Mais surtout parce que nous ne sommes plus habitués à vivre dans la nature à tel point que celle-ci nous est devenue étrangère et qu'elle se méfie de nous. Serions-nous encore capable de vivre en osmose avec elle, de quitter notre 'confort' pour retourner à l'état 'sauvage' ? C'est parfois ce que je me demande, en passant aux abords d'une forêt où de tout autre lieu abandonné à la nature. Saurions-nous encore nous nourrir, nous abriter... Saurions-nous vivre comme au temps des 'Enfants de la Terre’ ?

Belle utopie

Devant la beauté des images de ce film, on se prend à rêver. On se prend à vouloir abolir les frontières. On se surprend à vouloir apprivoiser le sauvage, comme le fait l'enfant. Et puis plus le film avance et plus on comprend son erreur... et la notre. Il ne faut pas confondre 'aimer' et 'posséder'. Il faut toujours respecter la liberté de l'autre, quel qu'il soit et quel que soient les liens qui nous unissent.