Est-ce la fin de l'été, la fin des vacances que je n'ai pas eues ? Est-ce du une certaine lassitude de presque-fin-de-saison-qui-n'en-fini-pas ? Est-ce encore cette question : mais que vais-je bien pouvoir faire après ?... Sans doute un peu de tout cela à la fois. Une envie d'évasion aussi.
Cette lassitude, cette atmosphère lourde de la 'rentrée' me donne l'irrésistible envie de m'échapper, de partir en vacances, à contre courant, comme toujours... même si ce n'est qu'en rêve.
Il y a un poème qui illustre ma sensation, un poème étudier en Première (une fois de plus).
Cette lassitude, cette atmosphère lourde de la 'rentrée' me donne l'irrésistible envie de m'échapper, de partir en vacances, à contre courant, comme toujours... même si ce n'est qu'en rêve.
Il y a un poème qui illustre ma sensation, un poème étudier en Première (une fois de plus).
Le Mur
Le pan de mur est en face, pour conjurer le cercle de ton rêve.
La tête contre une oreille du fauteuil gras, tu éprouves tes dents avec ta langue : le goût des graisses et des sauces infecte tes gencives.
Et tu songes aux nuées pures sur ton île, quand l’aube verte s’élucide au sein des eaux mystérieuses.
C’est la sueur des sèves en exil, le suint amer des plantes à siliques, l’âcre insinuation des mangliers charnus et l’acide bonheur d’une substance noire dans les gousses.
C’est le miel fauve des fourmis dans les galeries de l’arbre mort.
C’est un goût de fruit vert, dont surit l’aube que tu bois; l’air laiteux enrichi du sel des alizés…
Joie ! Ô joie déliée dans les hauteurs du ciel ! Les toiles pures resplendissent, les parvis invisibles sont semés d’herbages et les vertes délices du sol se peignent au siècle d’un long jour.
La tête contre une oreille du fauteuil gras, tu éprouves tes dents avec ta langue : le goût des graisses et des sauces infecte tes gencives.
Et tu songes aux nuées pures sur ton île, quand l’aube verte s’élucide au sein des eaux mystérieuses.
C’est la sueur des sèves en exil, le suint amer des plantes à siliques, l’âcre insinuation des mangliers charnus et l’acide bonheur d’une substance noire dans les gousses.
C’est le miel fauve des fourmis dans les galeries de l’arbre mort.
C’est un goût de fruit vert, dont surit l’aube que tu bois; l’air laiteux enrichi du sel des alizés…
Joie ! Ô joie déliée dans les hauteurs du ciel ! Les toiles pures resplendissent, les parvis invisibles sont semés d’herbages et les vertes délices du sol se peignent au siècle d’un long jour.
Saint-John Perse, Images à Crusoé, Éloges.
Ah!, vivement que ce mur s'effondre, vivement les vacances !!!
2 commentaires:
Poème magnifique et plein d'un florilège de couleurs... Oui, je me souviens... Encore un de ces poèmes que l'on a décortiqué pour en faire un commentaire composé... Pfff!
Que septembre t'apporte calme et repos... Vivement l'automne!
Ah, ça ! Qu'est-ce qu'on a pu en disséquer des petits poèmes.
Mais j'en garde quand même un bons souvenirs car j'aimais bien ceux qu'on a étudié en Première... ça changeait des 'classiques' et j'aime aller hors des sentiers battus. J'en mettrai donc d'autres.
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