Cinq tombeaux sur notre cœur… Et les larmes de l'azur glisseront sur l'orage glacé des sept montagnes… Dix gouffres béants s'ouvriront sur les fleurs de la terre et retentira le carillon des plaines de nos rêves… Le géant de fourrure et la patte blanche de velours garderont l'entrée des caves souterraines. Nos nuits de lumières hagardes brûleront les parchemins… Mais le temps sur les choses laisse l'empreinte du mort qui gémit dans notre âme… Coule le vent en voilier langoureux, plane l'oiseau des mers froides. La laine du lendemain, rongée de mites, attend le prochain retour… Seul le mistral suspendra le ballet obscur des haines enfantines… Feuilles de rose, épines des arbres fous s'entrelacent en la demeure sombre des cascades… Mais je partirai pour la brûlante canicule avant que l'horizon, à l'aube, ne se noie...
Lusci31-Esguelay
6 commentaires:
Oh! comme je me souviens de ce poème, comme je l'ai gardé depuis en mémoire. Cette phrase surtout qui me hante tant elle est vraie :
'Mais le temps sur les choses laisse l'empreinte du mort qui gémit dans notre âme…'
Et la fin...
Je ne sais comment tu fais pour trouver les mots qui prennent vie, corps et âmes, au travers de tes poèmes. Je ne peux qu'aimer et attendre le prochain en admirant le bouquet de feuilles pleines d'automne et de lumière qui accompagne si justement tes mots.
Merci. Comme je l'ai dit, d'autres viendront... Et j'attends impatiemment tes mots sculptés à toi, oh grand maaaître du blog!
Très belle photo...
Le poème est très beau aussi.
Pour quand la suite?
Suspens...
Bon, tu arrêtes de nous faire baver et tu nous mets la suite immédiatement !!!
Ceci est est ordre de la maitresse suprême de ces lieux.
A tes ordres, maaaître...
Enregistrer un commentaire