jeudi 30 novembre 2006

Nous, les dieux

Ce bouquin date un peu, c'est vrai. Mais il est sorti en "poche" il n'y a pas si longtemps et c'est à cette occasion que je l'ai acheté.
Je n'achète qu'en format poche c'est plus pratique pour le transporter (et c'est aussi moins cher, il faut bien l'avouer)... par contre quelle attente, souvent 1 an, parfois plus. J'ai beaucoup souffert d'attendre "le Prince de Sang mêle" par exemple...
Mais revenons à nos dieux. Après avoir lu la trilogie des Fourmis sur les conseils d'Esguelay (toujours très bons, ses conseils), je me suis plongée dans 'l'Empire des anges" du même auteur. Cet été j'ai lu l'avant : "les Thanatonautes". Il me fallait donc continuer par l'après : "Nous, les dieux" pour suivre les "ex-thanas" dans leurs aventures. J'ai donc commencé ce livre il y a quelques jours, et, comme d'habitude, j'ai eu du mal à le lâcher. Comme d'habitude aussi je ne l'ai pas forcement lu dans le bon ordre ;-). J'arrive à attendre 1 an que le bouquin sorte en poche et puis pas moyen d'avoir la patience de tourner les pages une à une !!! Un comble !!!

En tout cas il est très bien, comme tous les autres d'ailleurs, et on se prend vraiment au jeu de Y. Pour un peu on se verrait élève dieu en train de se battre pour faire évoluer
son "troupeau" d'humain pour qu'il soit le meilleur et puis surtout pour ne pas être éliminé et aller le plus loin possible dans le jeux. On se prend aussi à murmurer des mises en garde aux élèves intrépides qui n'hésitent pas à "faire le mur" pour explorer leur environnement et découvrir ce qu'on leur cache et ce malgré les dangers d'Aeden et le déicide qui rôde. Et puis on retrouve aussi avec plaisir l'incontournable Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu et d'autre passages du même genre sur les mythologies anciennes. Un pur bonheur pour moi qui ai toujours adoré ça.
C'est avant tout un livre qui pousse à se poser de très nombreuses questions sur notre propre espèce, sur le devenir de notre Terre, du monde ainsi que sur notre propre devenir. Et moi qui n'aimais pas trop la philo au lycée... si on nous l'enseignait autrement je suis sûre que cela pourrait devenir passionnant... car j'avais adoré les cours de communication de ma dernière année de fac qui n'étaient pas si éloignés de la philo. Il donc l'enseigner autrement, refaire tout le système et puis refaire le monde... Ah, si seulement on était des dieux !!!

Pour conclure cet éloge, je dirais juste que j'ai hâte de connaître la suite et encore plus la fin... En attendant on peut être la énième petite fourmis à franchir les portes du grand territoire bleu pour en apprendre d'avantage et se mettre à la recherche de tous les volumes de l'Encycopédie...

mercredi 29 novembre 2006

Impressions musicales


"Une musique, des mots, un coeur qui bat... Quelques impressions passent... Les vôtres, les miennes... puis d'autres encore. Un souffle qui rappelle ce qui se cache derrière une voix, Et les images qui se dessinent avec les quelques notes qui passent par là..."

Laissez une trace de vos impressions musicales pour conserver lontemps le souvenir fugace d'une écoute au coin d'un bois...

mardi 28 novembre 2006

Sous l'arche de lumière...

Mon amie d'âme et de coeur aussi aime à se perdre dans les grandes forêts... et elle a pris un ciel de lumière sous une arche boisée. Des feuilles d'or transpercées d'un vif éclat de soleil qui m'ont arrachées un cri d'émerveillement lorsque mes yeux éblouis se sont posés dessus.
Et me voilà partie, grâce à elle, pour un nouveau voyage : du chêne d'or aux chênes mordorés de Provence qui gardent leur feuilles séchées pendues à leurs branches jusqu'à ce que le mistral vienne à souffler sur la vallée de la Durance. Une ballade, l'an passé, aux frontières tenues séparants l'automne de feu de l'hiver blanc. Une ballade dans les collines qu'affectionne tant ma soeur d'âme. Une ballade sur une terre sèche et gelée, au milieu de mille petits arbres tordus trimballant leurs feuilles bruissantes. Une ballade solitaire en écoutant la magnifique musique de Vangelis "Alexandre". Musique de lumière et de combat, musique de voyages aux pays de l'orient, musique dévoilant quelques mystère des gens de là-bas dont les danses envoûtent bien plus que les bois...
Une belle ballade, donc, sans la moindre photo, hélas, mais avec cette musique et avec ces images qui me laisse un bien beau souvenir de cette région que pourtant je n'aimais pas...
Merci à toi, Esguelay, de m'avoir envoyé ton arche de lumière qui m'a rappelé tant de souvenirs et que je me suis permise de mettre en ciel de ce petit message.

jeudi 23 novembre 2006

Toulbroc'h

Toulbroc'h, le trou de la roche (ou trou des râles peut-être) est un lieu étrange, où règne une atmosphère quelque peu mystérieuse et inquiétante. Il y a un chemin accroché au flan de la falaise, serpentant dans la lande, descendant jusqu' à un court d'eau marécageux qui longe ensuite un ancien blocus nauséabond, que l'on imagine repère de brigands où lieu de discrètes rencontres interdites à la tombée de la nuit. Et puis poursuivant le chemin on amorce une remontée vers d'autres falaises à la lande plus sauvage et aux rochers plus escarpés aux fonds desquels gronde la mer... grondent les tourments de l'Océan. On oubli facilement le paysage plus serin des alentours pour se concentrer sur ce lieu, absorbé entièrement par lui sans trop savoir pourquoi. Et pourtant...
Rien que le nom ressemble à celui d'un démon, la nature semble y être en désordre, autant que l'humain qui s'y promène... y avait-il une sorcière tapie tout proche d'ici? Je l'ai cru tout au long de la promenade... Une vieille sorcière herboriste capable aussi bien de guérir que d'empoisonner dont le nom m'a échappé car sans doute doit-il rester secret. Et puis je lui ai imaginé un fils, chevalier celui-là, quoique un peu magicien aussi... on ne se défait pas si facilement de ses racines. Le chevalier de Toulbroc'h, quel nom! Chevalier des marécages et des landes sauvages accrochées aux tourments de la mer. Chevalier oublié de la Table Ronde, chevalier maudit car trop proche des sorcières et des mystères qui hantèrent son enfance. Chevalier sans patrie et sans roi, un Lancelot noir, venu des Ténèbres et condamné par sa mère à ne jamais en réchapper... Oh!
comme j'en ai imaginé des histoires, des contes, mais tous perdus et oublié. Vains exploits que ceux écrits dans une langue sans écrit où bien effacé par le temps. Et puis a-t-il seulement existé ce chevalier?
On reprend le chemin dans le sens inverse, on quitte la sauvagerie, les marrais et la sorcellerie et puis on les oublie. Combien en existe-t-il de ces lieux étranges qui semblent hors du temps comme un passage posé en ce monde menant vers un autre univers?

En cherchant un peu sur la Vaste Toile Virtuelle des nouvelles de ce lieu, je suis tombée sur le site d'une certaine Nadine.
Un site perso fleurissant de belles photos sur Toulbroc'h (les falaises, la mer, le blocus, sans oublier la marre marécageuse).
D'autres photos aussi sur quelques autres lieux de ma belle région d'adoption.
D'autres photos encore prisent au grès des saisons et chantant l'envoûtante beauté de nos bois.
Un ravissement pour les yeux... pour qui franchi le marrai.

mardi 21 novembre 2006

Photos dans les bois

Promenade au bois de Keroual dimanche, il faisait beau mais froid, plus froid que le bleu de ciel ne le laissait supposer, du coup la ballade a été quelque peu écourtée... hélas. Deux fois hélas même car je n'ai pu prendre autant de photos que ce que j'aurais voulu... la faute aux piles pas assez rechargées. Enfin c'est plutôt ma faute, trop tête en l'air pour ne pas avoir pensé à les mettre à charger plus tôt...
A quand les piles qui pense a se recharger toutes seules??? Cette défaillance était cependant une bonne nouvelle pour mon cher et tendre qui n'a pas eu à supporter trop longtemps ma "boulimie" en la matière.
Car j'avoue prendre trop de photos intempestives surtout en présence de ces arbres parrés de leur plus beau feuillage automnal. Ah, voilà bien le gros "problème" de la photo numérique : no limit (hormis celle de la durée de vie des piles... arhhh!!!). Jadis (il y a un an), j'étais considérablement limité par les 24 photos disponibles sur ma pélicule, et puis impossible d'avoir le moindre apperçu de ma prise avant le développement final. Ce n'est plus le cas avec le numérique : à peine appuyé sur le bouton, pof : le résultat. S'il est bien tant mieux, sinon il n'y a plus qu'à effacer et recommencer jusqu'à l'obtention du resultat voulu... c'est la société de consommation photographique, la photo "klennex", on prend, on jette... ou on garde, quand même quand c'est bien. J'étais contre, résolument contre il y a un an.
Et puis j'ai changé d'avis... pas complètement bien sur car mon numérique est loin d'être aussi performant que mon argentique chéri et adoré, mais pour faire des photos souvenirs vite fait bien fait, des essais de prises, ou tout simplement un (très) grand nombre de photos le numérique c'est plus pratique (pour la rime). Par contre impossible pour lui de rivaliser avec mon argentique quand il s'agit de faire de la "belle" photo, artistique, avec un effet "surimpression" que j'adore. Et puis l'argentique a maintenant ce petit côté ancien et éternel presque vénérable à côté de la jeunesse souvant un peu gadget des numériques. Preuve : il devient de plus en plus difficille de rencontrer un de ces vénérable ancêtre argentique dans les grandes surfaces, obligé de ce rendre dans les boutiques spécialisées, un peu comme on ce rend chez un bouquiniste pour y dégoter un vieux grimoire... et c'est peut-être pour ça que je préfère encore et toujours la photo argentique, elle a ce petit quelque chose d'authentique, de non "
traficable" et de palpable qui l'a rend unique et irremplaçable. Et cela méritait bien que je l'écrive ici.

dimanche 19 novembre 2006

Premier Vertige...

Voici le premier écueil des "Vertige sylvains". Il date du 14 août 2004
"Sous les verdures orphelines
S'en vont nos rêves au bois
Retrouver les fées de la Sylve
Et leur premiers émois..."

A l'origine

Il y a une promenade dans ce lieu que je nomme le Brezal-Ann (tient, tient... et oui, c'est le nom du site). Sur le chemin du retour, dans la voiture, en écoutant "The mummer's dance" de Loreena McKennitt il me viens quelques vers, le début des Vertiges sylvains séries de courts poèmes ayant comme point commun le monde de la Sylve. Il y en a bien peu pour le moment, mais les Vertiges se densifient au fur et à mesure de mes promenades, de mes lectures, de mes écoutes musicales et de mon imagination (un peu trop débordante parfois :-P)... mais ça c'est une autre histoire.
Pour en revenir à la musique inspiratrice, il y a un magnifique clip vidéo qui l'évoque sur les images des oeuvres de Miaysaki.

Dans les bois...

Ballade au milieu des bois, je venais là chaque fois que j'éprouvais le besoin de me ressourcer. C'est un petit coin de verdure autour d'un plan d'eau perdu entre ce monde et un autre. Autour, une chapelle abandonnée autrefois ravagée par le feu, un moulin qui a oublié de tourné privé de sa roue, une auberge au charme d'autrefois qui reste réservée au bord de la route, un peu plus loin le château de l'ancienne famille qui jadis régnait sans partage en ce lieu et plus loin encore, perchée sur une roche nue, une ruine qui m'étais apparu dans le drame d'un ciel orageux. Quelle étrange sensation la première fois que j'en fis le tour, une rupture dans le quotidien, un moment passé hors du temps à respirer un autre air : un pur bonheur! Et le même renouveau toutes les autres fois...
Depuis tous les bois, toute les forêts, les parcs même, et le moindre coin de verdure m'inspire un moment de paix, une communion, une harmonie avec le monde sylvain.
Il n'en a pas toujours était ainsi, je me souviens qu'autrefois les bois sombres et les forêts recelaient les pires dangers qui soient. Dans les histoires de ma Grand-Mère il y avait un loups toujours tapis derrière un arbre, près à bondir et à dévorer, les épreuves les plus dangereuses avaient toujours lieux parmi des grands arbres sauvages qui devenaient eux même menaçant près à vous saisir et à vous perdre pour toujours au milieu de cet enfer vert et ténébreux. Heureusement, plus tard, je découvris la forêt de Lothlorien, celle des elfes de Tolkien, profondement enchantresse, pleine de magie et de mystères apaisant. Une forêt de lumière, à l'abris du Mal qui gagnait alentour. Une forêt de l'espoir qui offre repos et régénération aux âmes bienveillantes qui la traverse.
Les deux images sont là pourtant, jamais bien loin l'une de l'autre, les deux visages de la Sylve répondant à celui de sa mère Nature qui comme elle donne ou détruit sans jamais un mot pour justifier ses actions. Ainsi l'Automne laissera place à l'Hiver que le Printemps chassera pour préparer l'Eté qui se fanera en Automne flamboyant...