mercredi 28 février 2007

La légende de l'Ankou

Depuis mon plus jeune âge les contes et légendes m'ont toujours passionnés. Les légendes bretonnes en particulier. Les énumérer toutes serait bien trop long et sans grande utilité car bien souvent il existe de nombreuses variations autour d'une même légende.
Les premières que j'ai lues étaient celle rassemblées sur un vieux bouquin que ma mère avait gagné à l'école. Il sentait le vieux, le renfermé... et les vacances (la maison où l'on passait les vacances d'été possédait la même odeur). Je lisais ces histoires le soir, tard, alors que j'aurais du dormir, essayant de ne pas me faire repérer par mes parents avec la lumière allumée. Je relisais toujours les mêmes, année après année, été après été et elles ont fini par m'être familière. La plupart étaient des légendes bretonnes évoquant des mystères liés aux éléments, à la magie et à la mort... la Mort qui tient une place important en Bretagne.
La Mort à laquelle les Bretons ont donné un corps : celui de l'Ankou.
On lui prête l'apparence d'un squelette où encore d'un homme décharné dissimulé par une longue cape noire et portant un large chapeau noir dissimulant son visage. Il est armé d'une faux, une faux montée à l'envers, et voyage sur son "karrig" une sorte de charrette grinçante tirée par deux chevaux, l'un maigre et décharné, l'autre gros, fort luisant. Le dernier mort de l'année devient l'Ankou de l'année suivante pour chaque paroisse. Malheur à celui qui croise son chemin la nuit par un chemin creux, nul ne le reverra jamais.
Un jour dans l'année tous les Ankous se réunissent pour faire embarquer leurs morts sur une barque guidée par un des leurs... Où va cette barque ? Nul ne le sait puisque nul n'en est jamais revenu.

samedi 24 février 2007

Un Conte de la Lune Noire

Les Contes de la Lune Noire
2001

"Brides"
Le passage de l'Ankou

Un Ankou amère passe
Avec pour seule souffrance
Le souffle d'une lune lasse,
Des reflets de la nuit rance.

Stolvezen Haydran.

mercredi 21 février 2007

Qingdao : la montagne eneigée

Suite du voyage de l'an passé en Chine.

Au lendemain du Nouvel An nous sommes partis en promenade avec la famille de mon amie dans une montagne toute proche de Qingdao. Il neigeait, il faisait froid, la montagne était blanche, ses célèbres cascades toutes gelées.
De biens beaux paysages figés par l'hiver et la glace.


lundi 19 février 2007

Le retour du Prince

Aussi incroyable que cela puisse paraître, à peine avoir fini le sixième tome des aventures de Harry Potter, je me suis reprise à rêver de Rogue. Il faut dire que Severus Snape prête bien à de multiples, questions, intérogations, interprétations...
Mais est-ce une raison pour qu'il vienne en plus me hanter la nuit? Changeant à chaque fois de visage pour mieux insister sur ses nombreux mystères, sur ces nombreuses facettes. Bientôt le voile sera levé, bientôt arrivera le septiemme tome... le 21/O7/2007... aux dernières nouvelles. :)

Il n'y a plus qu'a attendre "Harry Potter and the Deathly Hallows".

En attendant les réponses aux enigmes posées par Sévérus et tout le reste, je vais refermer sagement les livres de J.K Rowling, l'Ensorceleuse afin de permettre à mon pauvre cerveau en ébulition de prendre un peu de repos. ;)

dimanche 18 février 2007

Fête du Printemps

La fête du printemps c'est une nouvelle année qui commence en Chine : l'année du Cochon de feu.
Il y a un peu plus d'un an nous étions partis là-bas, rendre visite à mon amie chinoise et nous avions fêté l'entrée dans l'année du Chien avec toute sa famille. Un souvenir magnifique et impérissable. Je n'ai pu m'empêcher de ressentir comme un pincement au coeur ce week-end lors du passage à une nouvelle année là-bas... si loin.
J'espère que nous y retournerons bientôt et je souhaite à mon amie, toute sa famille et tous les chinois une très bonne année accompagnée de beaucoup de bonheur.
Quelques souvenirs de l'an passé : les feux d'artifices, les repas, les pétards et le bonheur affiché à toutes les portes.





jeudi 15 février 2007

Sorrow

Elle m'évoque tant et tant que j'ai éprouvé le besoin de lui consacrer un petit espace.

J'ai découvert Pink Floyd avec la diffusion de "High Hopes" à la radio. Dernier morceau de leur dernier album "The Division Bell".
Envoûtée par les sonorités, je m'échinais à traduire les paroles, dictionnaire d'anglais à la main, pour découvrir l'étrange poésie des textes. Combien de fois ai-je écouté cet album en boucle tout en égrenant les pages du "Seigneur des Anneaux". Combien de fois l'ai-je ré-écouté depuis, retrouvant ainsi les sensations de mon premier voyage dans les terres du Milieu...
Après avoir "dévoré" mon premier album des Pink Floyd, j'en pris un autre au titre évocateur : "A monentary lapse of reason" et je me plongeais immédiatement dedans avec délice. Aucune lecture n'est venue se "graver" dessus mais des images, des personnages, un univers se sont formés autour... une légende venue d'une autre monde.

Il y a bien sur bien d'autres albums de ce groupe mythique, bien d'autres morceaux aussi, mais les deux qui m'ont le plus marqué reste les ultimes morceaux de mes deux albums sacrés :
"High Hopes" et...

"Sorrow"
from A Momentary Lapse of Reason

The sweet smell of a great sorrow lies over the land
Plumes of smoke rise and merge into the leaden sky:
A man lies and dreams of green fields and rivers,
But awakes to a morning with no reason for waking
He's haunted by the memory of a lost paradise
In his youth or a dream, he can't be precise
He's chained forever to a world that's departed
It's not enough, it's not enough
His blood has frozen and curdled with fright
His knees have trembled and given way in the night
His hand has weakened at the moment of truth
His step has faltered
One world, one soul
Time pass, the river rolls
And he talks to the river of lost love and dedication
And silent replies that swirl invitation
Flow dark and troubled to an oily sea
A grim intimation of what is to be
There's an unceasing wind that blows through this night
And there's dust in my eyes, that blinds my sight
And silence that speaks so much louder that words,
Of promises broken

Glimour.
Pink Floyd

mercredi 14 février 2007

La Ville rose

C'était là le but du voyage, de ce long week-end : une virée à Toulouse et dans les environs pour découvrir un peu la région et rendre une petite visite à ma petite soeur.
En se promenant dans le centre ville on devine l'origine de son surnom de "Ville Rose". Les constructions sont en briques roses : les vieux immeubles, les monuments, le contour des places... tout se découpe en cette couleur. Curieusement cela m'a rappelé le Nord des corons, construits avec cette même brique dont la couleur s'est terni davantage sous les attaques du charbon et de la grisaille du ciel. La ville c'est bien pour flâner dans les ruelles, traîner dans les échoppes (nombreuses et abondamment fréquentées en cette période de solde), errer de place en place et déambuler dans le parc botanique en donnant à manger aux canards mais l'arrière pays c'est mieux.

J'ai toujours préféré la campagne à la ville. La nature sauvage à la jungle urbaine. Les vallées, les bois, les montagnes et la mer offrent toujours des petits villages presque abandonnés niché dans un morceau de paysage. Quittant l'autoroute, nous avons emprunte les vieilles départementales serpentant aux pieds des Montagnes Noires du Haut-Languedoc. Nous avons ainsi découvert un petit morceau de cette région. Un bel aperçu qui me donne l'envie d'y revenir pour voir les arbres vêtus de leurs feuilles, les ruines des châteaux se dorer au soleil. J'aimerais y faire d'amples promenades au hasard des forêts accrochées sur un pan de roche surplombant le ruisseau galopant un peu plus bas et gravir d'autres pitons rocheux menant aux restes d'une histoire ancienne gravée dans la pierre.

lundi 12 février 2007

Route de nuit

Ne pas perdre de temps, ne pas perdre une seule journée sur la route et partir de nuit.
Suivre la lumière des phares, rien d'autre ; rouler sur la bande noire, rien d'autre.
Tout en noir et juste un peu de blanc trop violent : les autres. Cris de la nuit, les phares ennemis déchirent le théâtre nocturne et agressent mes petits yeux tout éblouis.
Où suis-je ? Quelque part sur la route menant de là à là-bas. Sur une route bordée d'arbres noirs et de sombres silhouettes, sous la pluie où sous les étoiles, mon regard accrochant parfois l'ombre d'un village, les lumières d'une ville.
Et puis, enfin lasse, je laisse le volant à mon compagnon, pour m'endormir, mal assise à la place du mort. Fermer les yeux, la tête mollement appuyée sur un pull ou un manteau. Fermer les yeux et se laisser bercer par la route, le bruit du moteur, les goûtes de pluie, les essuie-glace et une petite musique mise en sourdine pour ne pas déranger le silence noir de la nuit.

Se réveiller au petit matin, bien avant le soleil, avant même les premières lueurs de l'aube, juste au moment où pâli le ciel. Redécouvrir en douceur, encore toute engourdie, les paysages, le monde, les autres voitures qui nous croisent. S'en retourner dans le monde après avoir parcouru des kilomètres en roulant de nuit et arriver simplement là, las...

Voyages d'antan

Enfant, je traversais la France, de nuit, endormie à l'arrière de la voiture de mes parents, une R20 beige. Enfant, je me réveillais à chaque arrêt, curieuse de savoir où on se trouvait. Enfant, je trouvais la nuit immense et mystérieuse, dissimulant moult trésors dans son obscurité, amplifiant les sons alors même que la vision est réduite. La nuit est ainsi. Quittant ma Provence natale au couché du soleil, nous arrivions en Bretagne à son levé. A notre réveil le jeu était de chercher dans le ciel blafard la pointe du clocher d'Henvic, symbole de la fin du voyage.

Plus tard, on fit les voyages de jour visitant en quelques jours l'espace français séparant la Provence de la Bretagne... voyages bien plus enrichissants mais combien de fois plus long et plus harassant sous la chaleur de l'été marquant le début des grandes vacances. Je n'ai jamais aimé cette chaleur étouffante et la lumière crue bien trop vive des étés du Sud. J'aspirais à l'air frais et vivifiant des côtes bretonnes, aux nuages parcourant inlassablement le ciel, aux odeurs du bord de mer, à l'humidité rafraîchissante des forets, à la l'avancée des falaise surplombant l'océan. J'aspirais à la Bretagne, mon véritable pays, à mon vrai "chez-moi".

Aujourd'hui, c'est pour partir à la découverte d'autres paysages, d'autres régions, d'autres pays que je quitte ce chez-moi, où je me sens si bien, où mon coeur a jeté l'encre. Car il y a tant à découvrir de part le vaste monde que je ne pourrais jamais m'empêcher de mettre les voiles vers Ailleurs...

lundi 5 février 2007

Jacquou le Croquant

Jacquou le Croquant. Film de Laurent Boutonnat (France, 2H35), avec Gaspard Ulliel, Léo Legrand, Marie-Josée Croze, Albert Dupontel...
Synopsis : 1815. Jacquou, jeune paysan du Périgord, vit heureux avec ses parents. Par la faute d'un noble cruel et arrogant, le comte de Nansac, il devient orphelin et misérable. Jurant de se venger, Jacquou va grandir et s'épanouir sous la protection du bon curé Bonal qui le recueille. Grâce à des amis sûrs et à Lina, une jeune fille patiente et lumineuse, il deviendra en quelques années un jeune homme déterminé et séduisant. Il saura transformer son désir de vengeance en un combat contre l'injustice, et prouver qu'un simple croquant n'est pas dénué de grandeur.
Aux origines : Jacquou le Croquant raconte l'histoire d'un enfant imaginé par Eugène Le Roy et basée sur des faits et des lieux réels. Publié en 1899, l'action se passe en 1830 dans la forêt Barade et décrit la lutte d'un jeune paysan en révolte contre la misère due à l'oppression du seigneur de l'Herm : le comte de Nansac.
Jacquou le Croquant avait déjà été adapté à la fin des années 60 à la télévision. Six épisodes d'une heure environ, en noir et blanc retraçaient ses aventures... l'époque de mes parents.

Mais revenons au film lui-même. Ah! les images... de pures merveilles, beaucoup semblent être des cartes postales. Je retournerais bien m'enfermer dans une salle obscure rien que pour les revoir. Par contre l'histoire traîne un peu en longueur... j'ai attendu que le petit Jacquou devienne grand, attendu encore l'heure de la révolte... qui fini heureusement par sonner. Hélas, on n'a pas l'impression que Jacquou la déclenche mais plutôt qu'il se laisse entraîner par elle. Mais comme je n'ai ni lu le livre ni vu la série télé originale, je ne peux pas trop dire si cette adaptation est en cela fidèle où bien s'il s'agit du point de vue de Laurent Boutonnat.
Pour ma part j'ai trouvé le film trop long. Une bonne demie-heure de moins aurait permis de dynamiser davantage l'ensemble. Restent les images, restent les magnifiques paysages, la neige et puis l'orage... le retour du printemps et les moisson de l'été. Restent les personnages.

dimanche 4 février 2007

Hiver au Stangalar

Un parc botanique niché au fond d'une vallée, au milieu des bois. Des plantes venues des 4 coins du monde, certaines traversant les millénaires sans prendre la moindre ride. Un lieu empreint d'une certaine poésie, d'une certaine magie.

L'année dernière, au printemps j'avais pris de belle photos de ce lieu.
Je comptais faire un album : 4 saisons au Stangalar.
Voici venir le temps de la première, voici venir l'Hiver.

vendredi 2 février 2007

Deux

Le Chant des Séries : Série du nombre Deux

Deux bœufs attelés à une coque ;
Ils tirent, ils vont expirer ;
Voyez la merveille !


Le chant des Séries est issu de la série des "Compagnons du Crépuscule : Les Yeux d'étain de la ville glauque" de François Bourgeon. Son origine est une ancienne chanson bretonne intitulée 'Ar Rannoù' (Les Séries) extraite du "Barzhaz Breizh".