lundi 12 mars 2007

Complainte médiévale

Je mets ce poème en introduction à la ‘Dalle brisée’. Les deux vont ensemble.
‘La Dalle brisée’ est un poème qui évoque un célèbre couple d’amant dont l’histoire se termina de manière tragique. J’avais écrit ce poème en hommage à un autre texte, d’un auteur anonyme, mais qui m’évoque un autre couple dont je reparlerais sans doute.
Cette complainte du XIIième siècle pourrai sans doute convenir à bien d’autres amants.


Complainte du XIIèime siècle.


Ah ! Qu’enterré à tes côtés
Je mourais heureux,
Puisque c’est ce que peut l’amour
Nous donner de mieux !
Car te survivre ne serait
Que mort lente, ô Dieu !
Et pour vivre, une moitié d’âme
Est vraiment trop peu...
Je laisse reposer ma lyre ;
Ah ! Que ne peut ainsi finir
L’affres qui ne tenaille !
Ma voix est rauque de gémir,
Mes mains lasses de se meurtrir,
Et mon esprit défaille...


Anonyme.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est terrible.
J'espère ne jamais avoir a vivre cela un jour...

Anonyme a dit…

Oui terrible.
Ce poème anonyme du XIIe siècle évoque le même couple que 'La Dalle brisée' mais curieusement je le vois mieux convenir à un autre... bien postérieur pourtant.
Souvient toi du père de ce très cher Linton :
_ Et puis d'abord ta mère elle n'aimait pas ton père
_ OH !!!!!
_ Non, elle aimait le mien
_ Menteur !!!

Anonyme a dit…

Ah oui...
On s'est bien amusés avec cette replique... C'était l'époque Champlong (le SV)... Il y a de cela une décennie... déjà!

Stolvezen a dit…

Sur le même vieux bouquin cité précédemment figurait ce poème anonyme ajoutant encore à l'aura de la romance des deux amants surgis du Moyen-Age.
Pourtant en le lisant je ne peux m'empêcher de penser à l'amour brutal qu'éprouve Heathcliff pour sa Cathy et de voir le moment où il assiste, dans l'ombre , impuissant, à la mort de son seul amour au point d'en devenir fou.
Ah! Comme j'aime Wuthering Heights.