mardi 15 janvier 2008

Les Compagnons du crépuscule

"Celle-ci dura, dit-on, cent ans...Rien ne la distingue vraiment de celle qui l'a précédée, pas plus que de celle qui l'a suivi...Comme la grêle et la peste, la guerre s'abat sur la campagne quand on s'y attend le moins. De préférence lorsque les blés sont lourds et les filles jolies..."

C'est ainsi que commence chacun des 3 tomes de cette étrange série médiévale écrite par François Bourgeon. L'intrigue se déroule pendant la guerre de Cent Ans dans un climat de violence et de superstition. Le terrifiant y côtoie le merveilleux, la violence y côtoie le sacré, les traditions chrétiennes y affrontent les croyances païennes.

Dans le Sortilège du Bois des Brumes, un bourru chevalier sans nom, un jeune paysan un peu niais et une pulpeuse rouquine débrouillarde naviguent entre deux univers réel et fantastique aussi effrayant l'un que l'autre. Nos 3 compagnons auront à faire à d'étranges lutins qui ressemblent beaucoup aux korrigans des légendes bretonnes. Les 3 personnages nous dévoilent leurs personnalités, leurs forces et leurs faiblesses.

Les Yeux d'étain de la Ville Glauque mêle davantage rêve et réalité. Un nouveau personnage apparait, la mystérieuse Yuna qui égrène le Chant des Séries tout au long de ce tome aux odeurs marines. On y apprend l'existence des monstrueux Duhards terrorisant le petit peuple et les pouvoir des pierres de lune ou des crapaudines. Je me souviens même y avoir lu la 'recette' de la naissance d'un basilic : il faut qu'un crapaud couve un œuf de coq !

Dans Le dernier Chant de Malaterre, les 3 compagnons arrivent en ville pour y passer l'hiver et se séparent. Trois femmes font leur apparition. Blanche, Neyrelle et Carmine sont chacune symbolisées par une couleur dont elles représentent la force associée. Blanc pour la pureté, Rouge pour la passion, Noir pour la destruction. Ce sont là les 3 couleurs qu'arborent le Chevalier sur son bouclier depuis le début de l'histoire. Cette forte symbolique clôt la série : le feu de la force rouge ravage la ville, les cendres de la noire la recouvrent ensuite avant que la neige de la blanche ne vienne pour effacer tout cela.

L'histoire n'est qu'un éternel recommencement...

6 commentaires:

Nico a dit…

Ah, çà fait peur les couvertures des BD. Effectivement il y a de la cruauté dans l'histoire je pense.
effrayant, effrayant, j'adore...

Anonyme a dit…

Passionnante histoire que j'ai pu dévorer grâce à mon oncle qui possède une bonne collection de BD diverses et variées :-)
C'est encore grâce à lui que j'ai connu Thorgal...

Stolvezen a dit…

Ton oncle est une vraie mine d'or ;-)

Anonyme a dit…

Ouais! Mais c'est pas le musicien... C'est l'autre... J'avoue qu'ils sont pas mal tous les 2 :-)

Stolvezen a dit…

Ben, tu as bien de la chance d'avoir deux tels oncles...

Anonyme a dit…

N'est-ce pas... ;-)